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Bleus ou noir , tous aimés , tous beaux
des yeux sans nombre ont vu l'aurore
Ils dorment au fond des tombeaux
et le soleil se leve encore.

Les nuits , plus douces que les jours
ont enchanté des yeux sans nombre
Et les yeux se sont remplis d'ombre
Les étoiles brillent toujours ,

oh ! qu'ils aient perdu le regard
non, non cela n'est pas possible !
ILs se tournes quelque part
vers ce qu'on nomme l'invisible
et comme les astres penchants
nous quittent , mais au ciel demeurent ,
les prunelles ont leurs couchants
Mais il n'est pas vrai qu'elles meurent.
Bleus ou noir ,tous aimés tous beaux
ouvert à quelque immense aurore.
De l'autre coté des tombeaux
les yeux qu'on ferme voient encore .

@ demain

magnifique...

:pap: :sol:

Merci

Quel joli poème!!!

SULLY PRUDHOMME, Stances et Poèmes... Quel grand poète que celui-là !
Je te conseille, sur ce même thème :

"Oh ! les yeux, les beaux yeux des femmes !
Que de choses nous y voyons !
C'est de la lumière des âmes
Que nous croyons fait leurs rayons..."

Edmond ROSTAND, Les Musardines.

Bonne lecture ;)