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Bonsoir
Le Parfum

Lecteur, as-tu quelquefois respiré
Avec ivresse et lente gourmandise
Ce gravin d'encens qui remplit une église
Ou d'un sachet le musc invétéré?

Charme profond, magique, dont nous grise
Dans le présent le passé restauré!
Ainsi l'amant sur un corps adoré
Du souvenir cueille la fleur exquise.

De ses cheveux élastiques et lourds,
Vivant sachet, encensoir de l'alcôve,
Une senteur montait, sauvage et fauve,

Et des habits, mousseline ou velours,
Tout imprégnés de sa jeunesse pure,
Se dégageait un parfum de fourrure.

Charles Baudelaire

J'adore

J'aime également beaucoup :)

Moi aussi, j'adore Baudelaire : je le considère comme mon père spirituel. J'ai énormément de points communs avec lui : une hyper-sensibilité maladive, le goût des belles choses, la passion des chats, etc... Si jamais nous avons une autre vie, j'aimerais le rencontrer.

recoucou

Cest d'un recueil : Les fleurs du mal :pap:

Oui, je sais : c'est un peu mon livre de chevet. J'ai l'intégrale de Baudelaire en un seul volume (il faut avoir de bons yeux car c'est écrit petit !...).

"Tout enfant, j'ai senti dans mon coeur deux sentiments contradictoires : l'horreur de la vie et l'extase de la vie" (Baudelaire - "Mon coeur mis à nu").

Bonjour tous le monde
Je vais faire comme vous ,Françoise et Nana :pap: sa sera mon livre de chevet
Je n'avais jamais lu les fleurs du mal de Charles Baudelaire .
C'est à cause du dernier parfum de JP Gaultier , je voulais savoir si il y avait un lien .
Pourquoi JP Gaultier avait batiser son dernier parfum "fleur du male"

Coucou,

Chez moi, ça remonte à loin : j'ai étudié quelques poèmes des "Fleurs du mal" lorsque j'étais en première et j'ai eu un coup de coeur ! Tant de points communs, ça m'a interpelée...

Bonjour,
Quand les pages sont usées, il y a les e-book, j'ai mis les fleurs du mal au début du mois sur mon blog :
:flech: [lien]


Mais rien ne vaut un recueil entre les mains, le papier aussi tient sa part de poésie, pour les yeux, le toucher, le nez...Hummm, un livre, l'objet inanimé qui peut animer tous les esprits !
Ceci dit, sans le contenu, le contenant lasserait vite ce serait comme un fruit sans pulpe.

Toute douce nuit

Derni?re modification le 18-05-2008 ? 03:04:11

je suis une inconditionnelle...

meri pour le plaisir de voir cette page papotage en Baudelaire :sol:

j'ai le coeur en lever d'étoile, il a toute ma préférence MERCI énorme

sara do

Bonjour tous le monde
Je suis aller voir sur ton lien Istina.
J'ai aimé l'article
les dons des fées

C'est très beau sara do

merci

Mon préféré :

Remords posthume
Lorsque tu dormiras, ma belle ténébreuse,
Au fond d'un monument construit en marbre noir,
Et lorsque tu n'auras pour alcôve et manoir
Qu'un caveau pluvieux et qu'une fosse creuse ;

Quand la pierre, opprimant ta poitrine peureuse
Et tes flancs qu'assouplit un charmant nonchaloir,
Empêchera ton coeur de battre et de vouloir,
Et tes pieds de courir leur course aventureuse,

Le tombeau, confident de mon rêve infini
(Car le tombeau toujours comprendra le poète),
Durant ces grandes nuits d'où le somme est banni,

Te dira : « Que vous sert, courtisane imparfaite,
De n'avoir pas connu ce que pleurent les morts ? »
- Et le ver rongera ta peau comme un remords.

Charles Baudelaire (1821- 1867)


Le grand Charles forever

Bonjour peste noir :c9:
Il est genial ce poeme
ça fait froid dans le dos :c9: ,
c'est macabre :c9:
c'est pour halloween

C'est surtout une belle reflexion profonde sur la valeur de la beautée face à la mort... :c9:
;)

J'aime aussi beaucoup ce poème ! C'est le côté noir de Baudelaire, avec son éternel spleen...

HOMMAGE A CHARLES BAUDELAIRE

Tu as conquis la France
De ton douloureux spleen
Et décrit ta souffrance
D'un admirable style.
A travers tes poèmes,
Par les correspondances
Et par les sensations,
Tu exprimais ta peine
Sur un air de romance
Et de désolation.
Tu vécus angoissé
Et rempli de remords,
Du jour où tu es né
A celui de ta mort.
Tu restes parmi nous
Grâce à tous tes écrits ;
Je ressens toujours une
Immense nostalgie
Lorsque, seule, le soir,
Je les lis en songeant
A notre désespoir,
Commun depuis longtemps ;
Car mon coeur compâtit
A tes dures douleurs :
Nous vivons dans le spleen,
Le noir est sa couleur.